vendredi 1 juin 2012

Jour 7 : 2012-05-09



Cette nuit j’ai ouvert les fenêtres pour faire circuler l’air dans la chambre, mais je me suis fait beaucoup piquer. C’est drôle, je fais une bonne réaction aux piqures. Cela enfle et rougie lorsque je frotte, surement une petite réaction allergique, le temps que je m’habitue.En fait, c’est le cas de tout le monde qui arrive ici. On dirait que les moustiques aiment le sang nouveau. Mais certaines piqures ont déjà commencé à désenfler après une journée. Ce qui est particulier, c’est que l’on ne les entend pas quand ils volent, lorsqu’ils le posent sur notre corps et lorsqu’ils piquent on ne les sent pas non plus.




Aujourd’hui nous avons écrit un plan pour planifier les appels avec les compagnies. Nous avons également travaillé sur l’analyse interne et les cinq forces de Porter. Nous avons également parlé à Sebastian en après-midi. Il devait nous donner des nouvelles de son contact avec T&G et une autre compagnie. Nous devons leur transmettre un plan détaillé pour établir les bases d'un partenariat d'affaires. 


J’ai pris une photo du repas que j’ai mangé à la canteen encore une fois c’était bon, mais épicé. Il faut faire attention quand on mange avec ses doigts de ne pas trop aspirer la nourriture. C’est peut-être que je n’ai pas la bonne technique, mais je me suis étouffé quelques fois. Alors cela devient encore plus épicé dans le fond de la gorge. Un autre fait particulier, parfois c’est tellement épicé que mon nez coule, mais on m’a dit que c’était normal, les Indiens aussi ont cette réaction.


Aujourd’hui il faisait 39°C avec 60% d’humidité. À la fin de la journée, j’ai eu un coup de fatigue. J’ai hâte d’être à l’appartement.

Felipe nous invite à son party de fête ce vendredi!

Ewa est à l’hôpital depuis mardi, car elle a la fièvre jaune. Elle s’est fait piquer par le mauvais moustique. C’est un peu comme se faire frapper par un éclair.

Jara m’a raconté sa journée cela avait l’air très amusant de travailler dans l’hôtel. Il y a plusieurs stagiaires qui y travaillententre autres des gens de l’AIESEC, mais aussi des Indiens du nord. Jara a rencontré Ingrid, Sylvia et Luisia qui sont des Brésiliennes. Ils sont allés magasiner sur la rue de Mambalam c’est à quatre stations de chez nous. Elle a aidé Jara à s’acheté des souliers et des pantalons pour le travail. L’appartement des Brésiliens est situé au dernier étage de leur logement dans le cartier de Shenoy Nagar. Ils ont en plus trois airs conditionnés qui fonctionnent! Cela n'a rien avoir avec nous. Mais ils ont présentement pas de gaz pour faire cuire leurs nourritures.


Je me suis acheté pour souper du riz et du poulet sweet& sour. J’ai été au même restaurant qu’hier ou j’avais acheté la Falopa. Le propriétaire m’a reconnu tout de suite, il pensait que je voulais une autre Falopa. J’ai fermé les fenêtres de ma chambre en arrivant et je me suis abrié pour me protéger des moustiques. Ce n’est pas qu’il y en a beaucoup, car nous sommes au huitième étage. Je n’en ai vu qu’un en me levant le lendemain et je n’avais pas de nouvelles piqures.

jeudi 31 mai 2012

Jour 6: 2012-05-08



Les œufs sur les photos du jour 4 sont des œufs de pigeons. Oui, nous en avons retrouvé plusieurs dans la cuisine. Comme il n’y a pas de moustiquaire et que l’endroit avait été inhabité pendant un moment. Ils en avaient profité pour y faire leurs nids… Les moustiquaires sont une autre de nos demandes auprès de l'AIESEC Chenani (avec le frigidaire, l’internet et l’AC). Cela nous permettraient d’ouvrir les fenêtres pour aéré l’appartement sans avoir peur que les pigeons y entres continuellement. En plus cela empêcherait un peu la poussière de venir envahir l’appartement.

Les publicités dans la gare de Chennai Egmore 

Facade chez Axe Bpo

Au travail, j’ai fait l’analyse externe de l’industrie de la logistique et sur les « interesting facts about the logistics industry and the freight forwarders». Nous avons également élaboré une «road map» pour acquérir des partenaires stratégiques.

Srimathi m’a dit que j’allais enseigner le français aux personnes du bureau la semaine prochaines. Cela promet! 

J’ai pris mon premier thé au lait avec Gurudev. C’est à la fois sucré, crémeux et avec un goût de thé chai. La boisson est servie dans un petit cup de papier carton. L’équivalent de trois ou quatre shooters. Gurudev m’a aussi recommander de manger léger avant de dormir, car si on mange beaucoup on dégage plus de chaleur et notre température corporelle est plus élevé. Comme il fait toujours au-dessus de 30°C même la nuit, il m’a aussi dit de prendre une collation froide comme de la crème glacé ou de l'eau très froide.

Gurudev est venue me reconduire à la station de train. Lorsque nous sommes sortie, il faisait tellement humide que mes lunettes se sont embuées, c'est comme être dans un sona mais habillé! Je vais bientôt commencer à mettre mon blogue en ligne : mon expérience en inde. En fait, dès que nous aurons internet dans l’appartement.(On voit que j'étais très optimiste!)

Pour souper, j’ai pris un plat qui s’appelle Falopa qui consiste en une tour de crème glacé avec plein de fruits, figues et noix. J’ai bien aimé et c’est très rafraichissant! En arrivant à l’appartement nous avons continué le ménage de la cuisine. J’ai lavé les armoires et Jara a fait de la vaisselle. Nous n’avons pas fini mais cela sent viens de plus en plus propres. J’ai aussi épousseté le dessus des garde-robes dans ma chambres. Il y avait énormément de poussières et avec la ventilation j’avais l’impression d’en recevoir pendant au cours des nuits précédentes.

Un AIESECer de Chennai, Viveck est venu vers 18h30, Akshay ne pouvait pas venir. Viveck viendra chercher Jara à 8h45 demain matin pour aller le reconduire à son stage, il va travailler dans un hôtel.

mercredi 30 mai 2012

Jour 5 : 2012-05-07



C’est la première fois que je vais prendre le train tout seul à Chennai. Il y a beaucoup de vent qui transporte la poussière de la rue, un mélange de sable et de déchets. Au moins la température a diminué un peu. Je suis parti à 7h00 ce matin, cela m’a pris environ 15 minutes me rendre à la station de train. En tout pour me rendre chez Axe Bpo, je dois compter un bon 1h15 de déplacement. Les indications de SriRam étaient claires et justes sauf pour la durée. Il n’y a pas trop de personnes dans le train ce matin. À partir du train, on peut vraiment voir le contraste entre les riches et les pauvres. Ceux-ci sont souvent près des petits cours d’eau ou des dépotoirs. Ils sont généralement en retrait des autres quartiers souvent cachés par de gros immeubles.





Aujourd’hui nous avons écrit des textes pour le blogue de la compagnie :«5 tips for effective outsourcing», «The way to strategic planning succes», «How canweprovideyou a superioradvantage on yourcompetitor?»
J’ai mangé avec mes mains dans une canteen tout près du bureau. C’était un repas composé de riz à la mangue et épicé à l’indienne. Ils mettent  de la «Masala» partout. J’ai également pris du parathasapathi ou pain aplati avec des patates. C’était très bon, épicé, mais pas trop. Le tout pour un dollar clinquant canadien.

Ce n’est pas toutes les gares de trains qui sont allumés à la nuit tombante. Au moins Chennai Fort l’est!
Il y a souvent des pannes d’électricité. C’est arrivé presque toutes les nuits depuis mon arrivée, environ une demi-heure ou plus et aujourd’hui même au bureau. Ce commun dans tout l’inde à ce que l’on m’a raconté. Cela peut durer d’une quinzaine de minutes à plus d’une heure ou un après-midi.



Jara et moiavons beaucoup échangé pendant la soirée. Il est très fier de son pays principalement en raison des libertés d’expression. Il a beaucoup voyagé. Il est allé dans plusieurs pays d’Europe, au Canada et auxÉtats-Unis.

C’est également la première fois pour lui en inde. Il a passé comme moi sa première journée à attendre Akshay. Nous lui avons envoyé un message pour lui rappeler nos besoins en frigidaire et internet. Jara a aussi gouté au riz a la mangue épicée, mais lui c’est dans un restaurant près de la gare qu’il a mangé son repas. Nous avons parlé de musique et échangé sur nos premièresexpériences dans les rues de Chennai. Pour lui, il dit retrouver ce qu’il imaginait de l'Inde. Je lui ai trouvé l’endroit exact pour son travail. Lui aussi devra prendre le train,mais pour aller àGuindy,Nehru Nagarqui est la même hauteur que mon stage, mais plus à ouest. Donc, nous ne prendrons pas le même train même si nous allons dans la même direction. Au moins lui, il n’aura pas besoin de prendre de correspondance.

Finalement, je lui ai parlé du Québec et du Canada. Il est déjà allez à Montréal et il trouve que c’est l’endroit où l’on retrouve les plus belles filles au monde. Notamment en raison du multi culturaliste que l’on y retrouve et que les mélanges donnent de trèsbons résultats !

mardi 29 mai 2012

Jour 4 : 2012-05-06


Jaraslov Mara ou Jara Mara est le nom de mon nouveau coloc, c’est un czech républicain. Jara est arrivé vers 5h du matin. Il est tout excité d’être en Inde! Jara se prononce comme Yara.
Il a dormi jusqu’à 12h, comme moi il n’avait pas beaucoup dormi au cours des 24 dernières heures. Il est parti de Budapest directement. C’est une ville à 4h en voiture de chez lui, il m’a raconté que c’était sa première visite dans cette ville et que c’était une très belle ville maintenant.

Nous sommes ensuite parti faire des commissions pour nettoyer l’appartement, entre autre laver le plancher et la salle de bain. Nous avons aussi fait du ménage dans la cuisine.

Nous avons fait une bonne partie du travail. Il reste la vaisselle à faire et enlever les centimètres de poussières sur le dessus des armoires. Une chance que Jara était là parce faire tout cela tout seul aurait été un peu trop décourageant. Au moins nous avons ri beaucoup. Les AIESECers qui étaient présents dans le logement l’ont vraiment laissé à l’abandon. Ce n’est pas croyable la quantité de nourriture qu’ils n’ont même pas pris la peine de jeter.









Épuisé par la chaleur et le travail. Je me suis couché vers 17h30. Lorsque je me suis réveillé, je suis parti chercher quelque chose à manger de typique et local. Je me souvenais avoir vu des restaurants près de la gare. Je me disais que cela me permettrais aussi de refaire le trajet a pied vers la gare que je n’ai finalement pas fait. Je n’ai pas bien peur pour demain. Je vais avoir le GPS du cellulaire pour me diriger. J’ai pu confirmer le trajet sur la carte de la ville dans l'appartement.

En me dirigeant à pied vers les restaurants, je me fais aborder par un chauffeur d’autorickshaw. Je me montre peu intéressé jusqu’à ce qu’il m’offre une free ride jusqu’à un restaurant. Il m’en recommande un et puis je pars. Ce n’était pas très loin, mais cela a été tout de même plus vite. Au restaurant, je commande uniquement du riz (schezwan fried rice) et un jus. Le serveur est étonné par ma commande, car généralement il faut commander soit du riz ou des pâtes et un autre plat constitué de viandes, très souvent du poulet ou de légumes ou des oeufs. Mais après lui avoir répété plusieurs fois, il me comprend. Je n’ai pas très faim et je vais me coucher bientôt. Finalement, c’était assez épicé comme repas! Mais le jus frais fait est vraiment délicieux! Mangue et orange. Dans tous les restaurants et petits comptoirs, il y a des fruits de suspendus aux plafonds qu'ils utilisent pour faire les jus de type milkshakes, mais sans lait.

La circulation est toujours aussi présente et bruyante la nuit. Les piétons sont avec les voitures car il n'y a presques pas de trottoires. Je n’ai pas de misère à me faufiler à travers toutes les autos et les autres véhicules.  Je dirais même que je suis dans mon élément et que cela m’amuse! Comme dirait Jara ce qui est le fun c’est de vivre le «hedge» du moment. Toujours être attentif et aux aguets. Quand il faut traverser une intersection sans lumière avec plus d’un millier d’auto et de moto. Il faut faire comme eux. Marcher droit, au même rythme et en calculant la vitesse des autres pour s’ajuster au cas!


Et là encore, je ne parle pas des nombreux déchets qu'il faut contourner, les troues, les flaques d'eau ou de la bouettes (pipi?), les chiens et les personnes qui dorment sur le peu de trottoirs qu'il y a. 

Jour 3 : 2012-05-05


Aujourd’hui, je n’ai pas fait grand-chose, relaxer, un peu de ménage et attendre qu’Akshay arrive à l’appartement. Finalement, il est arrivé vers 19h15, la cuisine ne sera pas lavée avant lundi. Nous sommes allez changer la SIMS card, maintenant elle marche. Je vais aussi avoir une connexion internet. YAY! Je ne sais pas si c’est censé être actif en ce moment?
 
Apparemment que je ne serai pas tout seul pour longtemps. Il va y avoir un nouveau EP qui arrivera pendant la nuit. J’ai enfin rencontré du monde! L’autre Flat ou appartement est situé juste à côté, deux blocs plus loin. Ils sont 8 ou 9 dans trois chambres, une cuisine, une salle à manger et un salon. J’ai failli habiter avec eux. Des membres du LC étaient venus prendre des mesures pour voir s’il aurait été possible de mettre un lit à terre dans une des chambres!



Nous avons discuté pas mal, Lucie c’est fait faire un tatou non permanent ou mendhi (nom indien) par les Tawanais,  Sabrina Hu et Kuo. Les deux symboles du haut veulent dire «Happy forever», les deux autres je ne me souviens plus L.


Sabrina Hu et Kuotravaillent pour Amazon, ils font de la traduction pour les ebooks, de l’anglais au mandarin, eux aussi ils ont une quarantaine de minutes de transport à faire pour se rendre au travail. Mais au moins ils sont en voiture. Ce sont les seuls à ne pas avoir un autre travail, puisqu’ils sont mieux rémunérés. Certains EP enseignent leur langue maternelle pour avoir plus de revenus, d’autres travaillent dans les bars et clubs de la ville ou d’autre font du shooting. Ce n’est pas tout le monde qui aime son stage. Guilherme n’aime vraiment pas son travail parce qu’il ne fait rien de sa journée. En effet, il travaille pour une compagnie indienne, c’est très lent.


Lorsque je leur ai dit que je devrai prendre le train tous les jours. Ils étaient étonnés, peut-être aurait-il été possible d’avoir un logement plus près du travail. Ils m’ont parlé des centres d’achat. Il y le Skyworker, je peux m’y rendre pour 80 roupies et il y a express avenue pour 40 roupies. Ils m’ont également mentionné des endroits à visiter, dont Pondichéry et des villes avoisinantes. Le Guilherme m’a mentionné qu’il voudrait apprendre le français. Il va avoir une entrevue bientôt pour une compagnie Française.

J’ai payé 10 000 roupies pour le safetydéposit à Akshay. Ils sont censés me le redonner à la fin de mon stage. Mais les autres EP m’ont dit que ce n’était vraiment pas une chose commune. Le mieux pour moi sera de ne pas payer les loyers des deux derniers mois. On paye à la fin du mois.

Lorsque j’aurai internet, je vais me renseigner pour l’ambassade du Canada, voir si ce n’est pas trop loin ou si je peux m’y rendre depuis le travail chez Axe BPO.

Je n’arrive pas vraiment à dormir tellement qu’il fait chaud. L’air conditionneur ne refroidit rien… Il ne fait que pousser l’aire de dehors qui est au minimum à 30°C.

lundi 28 mai 2012

Jour 2 : 2012-05-04



Je me réveille très tôt.

J’ai réussi à prendre une vraie douche! Il fallait seulement bien tourner et appuyer sur le robinet. J’avais peur que cela ne fonctionne pas non plus!

Aujourd’hui je devais rencontrer Gurudev devant l’appartement pour 8h30. À 9h20 il n’était toujours pas arrivé. Cela m’a permis de prendre des photos de la rue devant le logement. Ce sont mes premières photos de Chennai. Mon téléphone ne marche pas pour l’instant la connexion semble ne pas vouloir embraquer, un peu comme si son activation n’avait pas été encore faite. J’ai passé une heure ce matin à essayer de le faire fonctionner. J’espérais que Gurudevtrouverait l’endroit bientôt et que quelqu’un pourrait m’aider à faire fonctionner mon téléphone. J’ai attendu en regardant les passants qui me regardaient et fixaient en retour. Ils  ne sont pas habitués à voir un visage blanc. Finalement, Gurudev et un autre collègue SriRam sont arrivés vers 10h30.SriRam est le responsable des ressources humaines.












Ils m’ont montré le chemin que je devrai prendre la semaine prochaine pour me rendre au bureau par mes propres moyens. C’est-à-dire en autobus et en train de ville. Ils estiment l’itinéraire à une demi-heure, je crois que cela prendra plus de temps que cela! Nous nous sommes dirigés vers le bureau. Ils me montrent plusieurs édifices, dont des temples, résidences de juges et du gouvernement de Chennai. Il y a beaucoup de circulations. Ils me disent vouloir me faire visiter la colonie françaisePundechery.

Arrivant dans l’édifice d’Axe BPO, je m’aperçois que c’est plutôt une petite entreprise d’une trentaine d’employés. Je croyais qu’ils étaient plus nombreux dans cette organisation. Je n’ai pas vraiment eux de contact avec les autres employés.

Nous sortons dehors pour aller chercher de quoi manger dans un centre commercial. Il fait très chaud, après seulement une quinzaine de minutes à pieds ma chemise est toute mouillée lorsque j’arrive au carrefour de restaurant.Gurudev me recommande fortement de commander à manger la semaine prochaine pour ne pas sortir à cette chaleur. Je crois que je vais écouter ce conseil!

J’expérimente la vraie file indienne pour avoir une carte d’accès pour accéder au carrefour de restaurant. Ce qui veut dire tout le monde en tapon devant le comptoir qui se bouscule pour être servie en premier. Oui c’est comme cela partout ou presque. Tout cela pour avoir de la nourriture. Mais il faut dire que le centre commercial qui est climatisé, comme il faut donner une pièce d’identité pour rentrer cela doit empêcher certaines personnes (ou castes) d’y entrer.

Nous avons commencé l’écriture d’une Newsletter et nous avons trouvé quelques titres de sujets pour le blogue de la compagnie.

Rs.Mani est présentement en voyage en Europe.

Lors de mon retour, je me fais faire une carte pour prendre le train. SriRam m’accompagne pour me montrer le chemin. La passe mensuelle coûte 120 roupies. Cette fois-ci, la file indienne est vraiment linéaire. C’est le seul endroit où il y a un peu d’ordre dans la gare. Près de l’entrée de la gare, je vois pour la première fois une mutilée. Elle n’avait plus de doigt dans les deux mains. C’était vraiment spécial, comme si on avait sectionné chacun de ses doigts. 

Nous avons fait 12 stations de trains, puis une correspondance, deux autres stations et une dizaine de minutes de marche et je suis arrivé chez moi. SriRam a fait tout le chemin avec moi. Il me recommande de le faire cette fin de semaine pour ne pas me perdre lundi. J’ai pris des photos pour me rappeler des endroits où débarquer. Peut-être pour me mélanger, le chemin que nous avons pris pour le retour n’était pas le même que celui de ce matin. J’ai pu m’assoir dans le train pour le plus long trajet, mais il y avait toujours plus de monde. On dirait que les Indiens font exprès de se mettre en tapon devant la porte, même s’il y a de la place dans le reste du wagon, de sorte qu’il y en a toujours un qui s’accroche à la toute dernière minute au train. Le paysage est vraiment étonnant, on voit vraiment les différences entre les sections de quartier les plus pauvres et le reste. Il y a beaucoup de construction également. Pour le deuxième train, SriRam me fait remarquer qu’il y a plusieurs sections au train, une section pour les femmes, une autre qui est considérée comme 1re et 2e classe et la dernière ou tout le monde est tassé. À ce que je comprends, le contrôle des tickets se fait aléatoirement dans le train ou sur les quais.

Arrivé à la maison 7h30, il fait noir à 7h et la nuit tombe assez vite. Le temps de sortir de la gare de train.

Deuxième coup de fatigue, dodo 9h30.

Jour 1 : 2012-05-03



Je n’ai pratiquement pas dormi de la nuit. Plus exactement, je me suis endormi vers quatre heures et réveillé vers six heures. En fait, j’espérais que les gens de l’AIESEC allaient arriver de bonne heure. Il faut dire qu’ils ne m’avaient pas donné d’heure de rencontre, donc cela pouvait être n’importe quand dans la journée. Comme j’avais peur de les manquer, je me suis mis à faire du ménage et encore du ménage. J’ai nettoyé la toilette et le plancher de la salle de bain. Elle est plus propre maintenant. Mais le reste du plancher est tellement salle que lorsque je mets les pieds dans la salle de bain, il se salit en raison de la poussière présente dans le reste de l’appartement. J’ai ramassé tout ce qui trainait dans les armoires de ma chambre et j’ai fait une belle pile de choses à jeter.

J’ai fait une petite sieste afin de passer le temps et parce que j’étais très fatigué, je crois que je suis présentement dans le décalage horaire. En roupillant, j’élabore une liste de chose à faire et à acheter pour les prochains jours avec les gens de l’AIESEC.

J’attends encore et puis je me décide à laver le frigidaire. Bel effort, car je n’ai pas tout lavé, au moins j’ai ôté les patates pourrit qui trainaient dans le tiroir et qui étaient la cause de cette bonne odeur. Un peu découragé du travail qui me reste à faire, je décide de faire un tour de reconnaissance du quartier. C’est donc, ma première sortie dans les rues de Chennai. Une première petite sortie qui a failli mal se passer, je pensais pouvoir faire un tour de quartier, je me suis aperçu que ce n’était pas très symétrique. On ne peut pas vraiment faire facilement un pâté de maisons et puis revenir à notre point de départ. Les rues sont plutôt sinueuses, les carrefours sont presque tous des ronds-points à plusieurs sorties, il n’y a presque pas de feu de circulation. Même lorsqu’il y en a, c’est le plus gros groupe qui l’emporte sur les autres.

Ce fut alors mon premier contact avec l’ambiance de la rue, le son continues des klaxons, les nombreuses senteurs, les oiseaux, le bruit des vaches au loin et bien entendue les gens. Après avoir marché une bonne trentaine de minutes. Je m’aperçois que si je continue comme cela je vais me perdre.Je ne me rappelais plus des noms des rues autres que Roads Halls et EgmoreRoads. En même temps, un conducteur d’auto (petite voiturette à trois roues) m’interpelle et me convient de montée à bord. Il me montre son calepin plein de commentaires d’étranger. Il sait comment rassurer sa clientèle on peut dire… Après quelques tentatives je réussis à lui indiquer l’endroit où je veux qu’il me dépose, le King Hotel qui est situé juste à côté de l’édifice à logement. En route il demande son chemin plusieurs fois à des personnes du quartier. Nous reprenons finalement, le même chemin que j’avais pris au départ, mais en sens inverse. Cela m’a coûté près de 70 roupies ou moins de 2 $CAN. Mais je crois tout de même lui en avoir donné trop selon les standards. Il s’est montré insistant.

De retour chez, je commence à ressentir la faim me tirailler. Je décidai donc d’aller voir à l’Hôtel King s’il y avait un restaurant. Heureusement, l’Hôtel en possédait un. J’étais un peu de bonne heure pour le repas, mais il y aurait un buffet au deuxième étage à l’aire climatisé en plus! Je fais alors ma première expérience d’une bouffe typiquement indienne. Je prends un peu de tous, et finalement, mon assiette est constituée principalement de riz assaisonnés à différentes saveurs, de poulets piquants, d’œuf au cari et de brocoli frit. Il n’y a pas beaucoup de personnes qui sont venuesmanger. Mais ceux-ci étaient tous des Indiens mieux nantis. En rentrant dans le restaurant, j’avais demandé au serveur le prix du repas, je croyais avoir compris que celui-ci m’avait indiqué qu’elle était d’environ 130 roupies. Lorsque la fin de mon repas achève, je remarque qu’il y a un attroupement du personnel près du serveur. Je me doutais bien alors que ma facture serait plus qu’il ne m’avait indiqué. En effet, pendant le repas je lui ai mentionné que j’étais Canadien et nouvel arrivant en Inde, éléments que, je crois, ne devraient plus être mentionnés. Après une discussion animée avec ses collègues, le serveur m’apporte une facture qui s’élève à 245 roupies. Ne sachant quoi pensé et ne voulant pas vraiment m’obstiner, je lui paye la facture et je pars en me disant que cela fait deux fois que je me fais avoir aujourd’hui!

De retour dans le logement, je fais un petit somme et je suis réveillé par Akshay Goyal. Celui-ci m’indique que le frigidaire sera réparé ou changé samedi et qu’il m’accompagnera pour  m’acheter un cellulaire et une carte SIMS ainsi que des couvres matelas. Je lui indique, également que les planchers et la cuisine devraient être lavés. Cela devrait être fait le samedi 5 mai.

Nous partons faire les achats sur sa moto, il faut dire que c’est ma deuxième expérience à moto de ma vie et en plus nous sommes en Inde. Les motocyclettes sont très présentes dans les rues de Chennai, et probablement dans toute l’Inde. Il est plus facile de se faufiler à travers les voitures, les camions, les bicyclettes et les piétons et c’est un moyen de transport plus économique en considérant le prix du pétrole qui est équivalent à celui du Canada, soit environ 1,5$ à 2$ par litres. Je dois dire que j’ai bien aimé ma balade.

J’achète mon premier cellulaire dans une boutique spécialisée, c’est un SAMSUNG GALAXIE ACE PLUS. Son coût 16 000 roupies avec en prime un appareil Bluetooth HM1000. Ce n’est pas une aubaine et les prix semblent comparables au Canada. Je voulais avoir internet sur moi et accès à googlemap comme cela je ne serai plus perdu. Nous arrêtons ensuite acheter la draperie et la carte SIMS.

Mon adresse est la suivante : D-33 (old 33, new 56), Egmore PA Towers, Halls Road, Egmore, Chennai – 600 008.





De retour au logement, nous installons les draps et Akshay me quitte en me disant qu’il est pressé et que nous nous révérons samedi. Le lendemain Gurudev de Axe Bpo doit venir me prendre à 8h30 pour me faire visiter le bureau.

Bien content d’avoir finalement rencontré quelqu’un cette journée-là, je pars faire une première épicerie. Akshay m’a indiqué où aller, mais je ne peux rien acheter qui ne se conserve pas à la chaleur (il fait au moins 30°C en permanence). C’est donc une petite épicerie de pain, biscuit et jus.

Pour passer le temps et passer autre le fait que je n’ai personne à qui parler, je me dis qu’il serait bien d’écrire ce que j’ai vécu au cours des dernières heures, c’est ainsi que débutemon écriture pour mon blogue du voyage.

Je ne peux toujours pas aller sur internet, samedi cela devrait être réglé…

Coup de fatigue
Dodo 18h30